Natura mutatur. Veritas extinguit. « La nature change. La vérité tue ! »
Le mystère Jérôme Bosch, Peter Dempf,
Cherche-Midi éditeur, 2017 – Pocket, 2018
Résumé éditeur :
2013 : Madrid. Le Prado. Le Jardin des délices, célèbre triptyque du peintre flamand Jérôme Bosch, a été vandalisé par un prêtre dominicain. Le religieux, convaincu que l’œuvre dissimule un dangereux secret susceptible de nuire à l’Église, a lancé du vitriol sur le tableau avant d’être maîtrisé par les gardiens du musée.
Restaurateur de tableaux, Michael Keie se voit confier la tâche délicate de remettre le triptyque en état. Très vite, il fait une découverte stupéfiante : à plusieurs endroits, les couches de peinture altérées laissent transparaître des symboles cachés. Avec l’aide de son collègue madrilène Antonio de Nebrija, un vieil érudit fantasque, Keie va tenter de déchiffrer ces signes étranges.
1510 : Petronius Oris arrive à Bois-le-Duc dans les Flandres pour travailler aux côtés de Jerôme Bosch. Alors que la cité est envahie par les sbires de l’Inquisition, Petronius découvre que Bosch, initié à un secret hérétique, travaille en secret à un mystérieux triptyque.
Avec ses deux enquêtes parallèles, l’une dans le présent, l’autre dans le passé, qui se font écho pour percer le secret du célèbre Jardin des délices, Peter Dempf fait preuve d’une incroyable érudition et nous offre un suspense magistral qui tient en haleine jusqu’à la dernière page.
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Si vous aimez l’art, l’histoire et les enquêtes alors ce livre est pour vous.
L’histoire commence, à Madrid, au musée du Prado. Un prêtre a vandalisé le très célèbre triptyque du Jardin des délices peint par Jérôme Bosch au début du XVIè siècle dans les Flandres. Michael Keie est chargé de le restaurer avec l’aide de l’historien Antonio de Nebrija. Les traces de vitriol ont révélé des symboles cachés sous les couches de peinture du tableau. Mais quand arrive Grit Vanderwerf, la psychologue qui suit le religieux vandale, c’est le moment de repartir dans le passé, jusque dans les entrailles du tableau.
Le mal et la tromperie. Seules les personnes qui examinent avec attention le tableau remarqueront le message que votre maître a glissé ici.
En effet, l’homme d’Eglise connait l’histoire de ce tableau, du peintre et des compagnons qui l’ont exécutés, ainsi que l’histoire qu’il raconte. Les conversation avec ce mystérieux Baerle vont nous faire plonger dans l’époque très mystique des origines du Jardin des délices. On va alors suivre Petronius Oris compagnon dans la maison de Jérôme Bosch à Bois-le-Duc. Jérôme Bosch n’est alors pas très bien vu dans la cité, il est accusé d’appartenir à la secte des Adamites.
Votre peintre, il divise le monde en deux : il y a ceux qui l’idolâtrent, et ceux qui aimeraient le voir rôtir en enfer.
N’étant pas calée en art et en symboles religieux, certains passages ne m’ont pas vraiment parlé. Je me suis un peu perdue dans le lexique spécifique. J’ai souvent dû me référer à des images du tableau trouvées sur internet pour visualiser ce qui était énoncé dans le livre. Mais sans en comprendre toutes les caractéristiques, le côté création, artistique de l’époque se révèle captivant par moment.
Pour répondre à votre question, Petronius, l’homme est un être étrange. Donnez-lui un tableau représentant quelque chose d’inconnu ou de démoniaque, il pense aussitôt que c’est l’œuvre du diable. Et pourtant, c’est uniquement l’imagination qui guide le pinceau du peintre. Dans la réalité, seule la vie est envahie par le mal, la créativité est innocente, exempte de tout péché. Cette créativité est infinie, tandis que notre pensée reste enfermée dans les rets de nos erreurs.
Passé cet aspect très propre au sujet, j’ai trouvé assez intéressant de remonter dans le temps et parcourir l’histoire de ce tableau. Le côté complotiste et secte du sujet m’a un peu plus emballée que le côté artistique. J’y ai trouvé un petit côté Da Vinci Code.
Mais ce que je regrette le plus, c’est que la plus grande partie du roman se passe à l’époque où le tableau a été peint. Finalement, peu de chapitres se passent à Madrid lors de la restauration du tableau. J’aurais vraiment aimé que les deux restaurateurs s’impliquent plus dans l’enquête pour déchiffrer les symboles mis à nu par l’acte de vandalisme. Heureusement, les longs passages se déroulant à Bois-le Duc, dans la maison de Jérôme Bosch sont assez fascinants. Les personnages sont tous sombres, et mystérieux. Préserver les secrets entourant le tableau est un réel enjeu, tous courent des risques.
Celui qui trahit le secret doit mourir. L’enjeu est trop important. Une vie pour en sauver des dizaines d’autres. Les dominicains font la loi dans cette cité. Depuis qu’ils sont ici, la mort est partout.
Concernant le dénouement, je n’ai pas été plus surprise que ça, cela me semblait complètement dans la continuité du reste du roman.
En résumé, je dirais que Le mystère Jérôme Bosch est un thriller mi-artistique, mi-historique qui saura plaire aux amateurs d’art. Si le côté thriller ne m’a tellement convaincue, ni passionnée, j’ai été très intéressée par ce tableau et par l’histoire de la secte qui l’entoure.
il me tente énormément!
je viens de terminer le dernier roman de Metin Arditi « Carnaval noir » qui est un peu du même style : 1 enquête au XVIe avec Paolo Il Nano et un complot de nos jours que j’ai adoré… critique en cours …
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