La symphonie du hasard. Tout ce qui m’arrivait était-il simplement le fruit des circonstances, ou avais-je, par le biais de mes choix et de mes actions, un certain degré d’incidence sur le cours des choses?
La symphonie du hasard, livre 2, Douglas Kennedy, Belfond, 2018
Résumé éditeur :
Pas évident d’échapper à sa famille, a fortiori quand cette dernière est en conflit permanent, avec une fâcheuse tendance à se mettre dans des situations compliquées. Alice Burns, elle, a choisi une solution radicale : mettre un océan entre elle et les siens et poursuivre ses études en Irlande.
D’abord déstabilisée par l’accueil quelque peu revêche des Dublinois, elle se surprend à apprécier une existence simple, plus sereine. Et sa rencontre avec Ciaran pourrait même lui laisser entrevoir la possibilité d’une autre vie. Mais alors que résonnent les premiers échos des exactions de l’IRA, voici que resurgit une vieille connaissance, et avec elle un passé qu’Alice aurait préféré oublier à jamais…
Fresque à l’ampleur inédite, La Symphonie du hasard couvre vingt ans d’histoire américaine. Dans le bouillonnement social, culturel et politique des sixties -seventies, de New York à Dublin en passant par l’Amérique latine, un roman fleuve porté par un souffle puissant.
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Coup de cœur
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J’avais beaucoup aimé le livre 1 de cette saga (mon avis ici) que j’avais lu en tout début d’année. J’avais ensuite acheté le deuxième volet lors du salon Livres Paris. Je garde un très beau souvenir de ma rencontre avec Douglas Kennedy. D’ailleurs, Douglas, si vous me lisez (on peut toujours rêver n’est-ce pas ?), je suis celle qui était la dernière… Et le temps a passé, j’ai lu plein d’autres choses. Non mais vraiment, quelle idée d’avoir attendu aussi longtemps !
Dans ce deuxième tome, on retrouve Alice qui part faire ses études à Dublin. On plonge d’emblée dans l’Irlande des années 1970. On s’imagine dans ce décor, cette ambiance si bien posés par Douglas Kennedy. Alice au caractère si déterminé continue d’évoluer, et c’est vraiment un plaisir de la suivre. En traversant l’Atlantique, elle se détache de l’emprise de sa famille, elle prend véritablement son envol.
On se plaint tous de nos chaînes, mais c’est nous qui les forgeons.
Ses diverses rencontres avec des personnes toutes aussi différentes les unes que les autres, lui font prendre de nouveaux repères. C’est l’occasion aussi de nouvelles amitiés, et d’en apprendre plus sur elle-même. Ce deuxième volet est également l’occasion pour Alice de retrouver certaines personnes… Et pas forcément pour le meilleur !
La merde familiale est la pire sorte de merde qui soit.
Le premier volet était plus lent, plus axé sur le contexte géo-politique de l’époque, il posait le cadre de cette grande fresque. A l’inverse, ce deuxième tome est plus « vivant », plus dynamique. Le rythme est plus soutenu, il se passe beaucoup plus de choses. Des petits détails ajoutent de l’originalité au récit, et dans ce sens, je pense notamment au système de chauffage local : il faut mettre quelques pièces dans l’appareil pour qu’il chauffe. C’est le même principe dans la salle de bain pour l’eau chaude. Très intéressant ! Douglas Kennedy accroche notre attention à chaque page, on a vraiment l’impression d’accompagner Alice dans sa découverte de Dublin et de l’Irlande. Tous les aspects de l’Irlande des années 1970 sont explorés par Douglas Kennedy : le contexte politique, la culture (théâtre, littérature, musique…), la situation économique…
Dublin est bourré de gens qui « y pensent« . Ils passent leurs journées assis dans des pubs, à parler de leurs romans qu’ils finiront un jour, c’est sûr… Mais toi, tu es jeune. Tu n’as pas encore vécu assez pour écrire quoi que ce soit de bon.
Et surtout, à la lecture de ce deuxième opus, on comprend mieux le début du tome 1. On se met à la place d’Alice. Son besoin d’éloignement des siens est une évidence. Sa famille est toxique, l’auteur nous en dévoile les secrets au fil du récit. On ne peut donc que s’attacher au personnage d’Alice et la soutenir dans ses choix. Sa rencontre avec Ciaran m’a fait vibrée. Leur amour si évident est tellement beau, la famille de Ciaran si accueillante, j’ai ressenti une grande joie pour Alice. Sa nouvelle vie lui colle à la peau.
Je sais une chose : c’est toi qui choisis ce que tu veux faire de ta vie.
Si vous n’avez pas encore lu cette saga je vous la conseille vivement. C’est une fresque tellement passionnante ! Quant à moi, je vais me dépêcher de me procurer le tome 3 : le tome 2 se terminant sur un drame, il faut que je sache !
Le monde a de nouveau viré au noir.